J’ai une pure histoire digne de cow boy au far west à vous raconter…
Ça ne se passe pas aux « States » mais dans le plus bel endroit du monde, man… Dans les hauteurs de la east coast, man.. Dans le grand canyon turquoise, man. Au Verdon, man. Dans le VAR, man. Sur le NATURE, MAN.
Je me suis donc aligné sur cette magnifique épreuve à étendue internationale, à côté de la maison. Premier tri "longue-distance" depuis 11 mois, et une pression démesurée parce que je veux bien faire, malgré tout.
Le départ est donné, je me jette comme un Boeuf à l’eau, Bill. Il arrive un mec à ma droite qui me coule, un mec à ma gauche qui me recoule, et un mec par derrière qui me sous-coule. Dans ce moment de panique je ne sais plus que faire, comme un mexicain souhaitant nager discretos dans le canal, j’ai un crawl hésitant, et là ,un 4ème me passe dessus et me massacre de coup de pied dans le bassin, au moment où je vais pour appliquer la loi du talion ("an eye for an eye" comme ils disent dans les Western) RAAAACK on me tire le pied. J’avais oublié ce que c’était le triathlon ! Bande de...
Bref, peu avant la sortie à l’australienne, ça commence à s’étirer, et je me retrouve dans des pieds en sous-régime… Incapable de faire la jonction sur le groupe qui s’éloigne devant, et incapable de tirer pour tout faire péter… Un peu le Bernie Sanders de la natation quoi… Je sers à rien : on me suit, je ne distance personne, et les leaders s’en vont en creusant l'écart.
Bref, la sortie se fait sur la petite île au large des Salles, la célèbre île à Riclinton et je reste dans les pieds parce que de toute façon, parti comme ça, on est plus à 20 secondes près… Je sors de l’eau avec le fuckin sun dans la face… Et Vu le monde dans le parc à vélo, je me dis que ce n’était pas qu’une impression… J’ai vraiment nagé comme une fucking silly shit man. (ouais, aux US faut mettre fuckin partout)
A vélo je suis seul au monde…. J’apprécie la douce vue sur le Lake, la maison Blanche sur la gauche dans la descente, la Baraque au Bama à droite Puis à un moment je rattrape Ju’Zut', je me tire la bourre 2km avec lui avant de le distancer et de me retrouver seul à nouveau... je remonte un à un les types jusqu’à poser, seul, et 14ème au parc à vélo… Le bike park, c’est comme le horse ranch devant le bar du Western, mais c’est des bikes à la place des chevaux…
Je pars dans l’inconnu… Je Pence, comme Mike, que ça peut passer en faisant le forcing. Je pars tempo. Je reprends mon co-équipier du Vélo Sport Hyérois Alexandre Blain qui me dit « Tu passes 13 là ». Ca biche. Je veux pas en rester là… En passant 12ème le Nine me dit ‘Tu cours plus vite que le groupe devant ça va rentrer’… Quelle motivation il me donne lui ! Je me mets chiffon, j’ai la peau-rouge, ça commence à chauffer. Je remonte jusqu’à la 7ème place. Ce numéro fétiche à Las Vegas ne tiendra jusqu’à 1.5km de l’arrivée… Je craque un peu, je fais gaffe dans la descente avec mon pied qui commence à me dire « Nine, OK je te fais pas mal, mais par contre je ne rebondis plus, démerde toi pour finir sur la jambe gauche »… Je termine donc 8ème. Surpris, heureux, et rassuré…
La dernière ligne droite qui est synonyme de plaisir et de partage avec le public me permet de décompresser et d’apprécier d’avantage.
En fait, si je ne me Trump, ce triathlon, c’est exactement comme la présidentielle Américaine… A la sortie des premiers sondages, tu es au fin fond… Et paf, tu te retrouves sur le devant de la scène alors que tout le monde te voyait dégagé…
Bref, vive les pop-corns, les marshmallows et le ketchup.
A bientôt pour de nouvelles aventures chocolatées,
Jé ChikenWings. (Ouais, Meat’Pie c’est Australien).
PS: apparemment il y a plein de surprises pour la fin de saison sur www.fitnesslover.fr… L’hiver sera chaud à ce qu'il se dit! ;)
