Salut les Nines,
j’ai une petite historiette intemporelle à vous raconter !
Si il y avait bien un truc sur lequel je n’aurais jamais parié, c’est bien sur ma capacité à quitter mon Var pour la région de Dunkerque au plein milieu du mois de Juillet.
Étant toujours incertain de ce qui vient de se produire, je ne sais donc pas si ce rêve est réalité ou cette réalité un rêve ou cauchemar d’ailleurs.… Et pourtant il semblerait que, ce week end, j’étais bel et bien sur la 3ème manche de la coupe de France… A DUNKERQUE sur mer... (ou sa mère, je sais pas. )
Nous partimes en camion ou nous camionimes en partons, je sais plus bien, puis me voilà pris de nausée dès la porte de Valence passée : Que vois-je? Que ouie-je? Du moins que ne vois-je plus, que n’ouïe-je plus? Mes cigales ! Me voilà complètement déboussolé dans ce silence assourdissant de cigales disparues tristement remplacées par un sifflotement de vent aigüe. Nous continuâmes, avec l’équipe, dans ce morceau de France que je ne connais guère plus qu’un simple mot de Cabrole à la météo. Nous récupérâmasses Jean Rouada (Gobert, de son vrai nom) et Romain Paillard en route, pour faire route ensemble sur la route le lendemain, enfin, tu m’as compris.
Nous voilusses enfin arrivés en terre d’Hénin Beaumont, plus connue pour la médiatico-politico-jalouso-Mairie, que pour son histoire minière et ses terrils. Le lendemain, dès l’hôtel quitté et une fois arrivamasse sur place, je preparame mes affaires… Tenue hyéroise, épingles, Sidi, Giro, Bollé, j’ai tout ce qu’il me faut mais il me fuse un soupçon de réflexion : ‘Putaiiin [oui, je suis du sud] Quel âne, j’oubliasse mon putain [idem] de Garmin et je ne connaitrai donc ni mon pouls, ni ma puissance’… Puis je m’auto-répondrute : « En meme temps ça fait que deux mois que tu as ça, ça fait 24 ans que tu y vas ‘a l'arrache ’ tu vas pas non plus faire braiiiiiire heiiiiiin » [oui, on est dans le nord, ils parlent comme ça].
Bref, un peloton de 180 mecs énervés comme pas possible pour cette dernière manche nationale, tous prêts à en découdre sur 165 pitons… Du plat, du vent, du « gros-cul », du 53x11, de la bordure, de la chute, du coup de casque, de coude, de genou et d’épaule... le tout sur de la petite route de champs de patate… C’est ça le vélo. Le vélo comme j’ai aimé, j’aime et j’aimerai, dixit Francis. Le vélo de bourrin où il faut de la force de cochon, un savant mélange mi chevalin, mi porcin… Bref, c’est dire le labour de bordure.
Après avoir roulé comme un porc dans la bordure pour reprendre les 20 fuyards du jours, Rouada se glisse dans l’échappée finale à 30km du but, je coupe les gaz et j’abrite tant bien que mal le franco-chinois Tristan Delacroix, sprinter de l’équipe… Je me retrouvume enfermé comme un con par le train remontant à droite, heureusement, plus vif et lucide que moi, il saura se replacer seul…
Je manque une chute à 700m de la ligne en finissant à rouler au milieu de l’herbe du rond point ou sur l’herbe du milieu du rond point, je sais plus bien l’adrénaline est montée, pour terminasse en 69ème position… Mais en fait, c’était une super course, sur route fermée, avec de la bagarre comme j’aime… Et puis 69, c’est quand-même un sacré numéro…
On termine 4ème de la manche : ça biche.
En fait, c’était pas si terrible le Nord en Juillet. Et même, dans des conditions pareils… Je serais presque prêt à retourner. C’est dire.
Je blague, faut pas déconner non plus.
A bientôt pour de nouvelles aventures chocolatées,
Jé Meat’pie.
(ps : Merci à laurent Cabrole d’avoir viré les nuages, c’est sympa).