Salut les nines,
Il est temps de mettre les points sur les i, les barres sur les T, les pieds sur la planche, et la planche dans les 70cm de fraiche qui vient de tomber en station.
La saison est terminée. Et… J’ai envie de dire "enfin". Nerveusement, physiologiquement, physiquement, psychiquement, psychiatriquement. Je ne pouvais, voulais, devais pas faire durer plus longtemps ça !
Je ne referai pas ici le retour sur 58 semaines triathlètiques d’une saison palpitante en émotion….
Pour ça, je vous laisse relire les chroniques décalées que j’ai pris plaisir à vous écrire et dont j’espère vous en avez apprécié la prose. En les relisant, vous y trouverez de nouvelles boutades et jeux-de-mots loupés à la première lecture, à coup sur!
Ici, je voudrais faire un point.. un vrai point.
Un point sur le bonheur que procure le triathlon.
En mars 2012 je commençais, en janvier 2015 je courrais ma première course professionnelle triathlètique.
Retour sur ce chemin...
# QUEL CHEMIN VERS LE BONHEUR? #
J’ai commencé avec l’objectif de finir les épreuves, j’ai progressé, j’ai revu les objectifs à la hausse… Puis passer sur des épreuves plus importantes, puis finir pour aller avec les grands…
En fait… on ne sait pas vraiment si ‘Le bonheur’ existe… parce que : le bonheur n’est pas d’aller au sommet… Le bonheur c’est toutes les vues magnifiques que tu as apprecié au fur et à mesure de ton ascension, les péripéties vécues, les pièges que tu as évité et ceux dont tu t’es sorti… L’ascension est un chemin jonché de petits moments de bonheur… Les sales péripéties, elles, se transforment finalement en bonne petite historiette à conter avec nostalgie et émotion non dissimulée… [Comme un EMBRUNMAN mal encaissé : tu en rigoles bien…]
Mais une fois en haut… Tu n’as plus que la crète… Alors, tu regardes presque avec regret le flan de coline que tu viens d’avaler… "C’était une belle aventure cette montée, putain!" Puis… Tu veux toujours plus… Alors tu marches sur la crète pour avancer encore un peu…
C’est la nature humaine qui veut ça. Le bonheur n’est jamais atteint. L’Homme a un mental qui l’incite à vouloir toujours plus.. D’où l’état de la finance, l’état de planète, l’état des mentalités des 7 milliards de bonhommes : on veut plus.
J’ai vécu 3 années exceptionnelles pour en arriver là…
j'ai progressé, j’ai marché sur le bon chemin, avec quelques états proche de l’inhumain qui m’ont fait souffrir mais m’apportent du bonheur quand j’y repense ou en reparle… Quelques contre-perf’ qui m’ont permis de mieux apprécier les moments où ça allait… Ces pires moments étaient en fait des duplicateurs futurs de bonheur…
J’ai été accompagné quasiment jusqu’en haut de la montagne… Puis une embrassade de courageux pour se dire adieu sans se quitter des yeux, et quelques mois plus loin… J’Y ETAIS! J’ai atteint ‘Le sommet’ que je voyais depuis la vallée… me voilà enfin sur la crète…
Mais j’y suis seul.
Tes courses, tu y vas seul la majeure partie du temps, tu ne les partage plus avec tes amis. Tes courses, tu les fait sur un circuit international dépourvu de toute culture ou âme : on t’impose un standard américain de merde, au marketing si bien foutu que tu penses que c’est bien...
Cette année j’ai donc marché sur cette crête, je suis tombé une fois… En trébuchant je me suis fait mal au bras… J’ai eu très peur… J’ai cru ne pas pouvoir rester sur la crète… Une seconde avant c’était la tête dans le pare-brise, une seconde après c’était une course 2 jours après… Heureusement, les mecs sur qui tu peux toujours compter ne sont jamais très loin et te rattrapent, t'aident… J’ai réussi à me relever, me remettre à marcher doucement avec vertige et pas hésitant sur cette crète, puis je me suis laissé aller petit à petit jusqu’à atteindre le plaisir d’une 7ème place sur la dernière épreuve internationale de la saison…
Cette crète était magnifique… En sautillant ci et là, j’ai su admirer les paysages inconnus jusqu’alors…
Cette crète était un objectif pour tracer un chemin vers le bonheur. Le bonheur ce n’était donc pas uniquement cette crète du monde des pros.
Le bonheur je l’ai vécu sur ces 3 années… Sans m’en rendre compte… Et quand je matte dans le rétroviseur du temps, je me dis qu’il est temps de retrouver un nouvel équilibre afin de tracer un bonheur plus conséquent… Cette fameuse quête du toujours plus…
Alors pour 2016 je veux retrouver des courses avec des tripes, du coeur, de l’âme comme un AltriMAN, un EmbrunMAN, ou un bon natureMAN varois. Je veux retrouver des moments de simplicité, de partage. Je veux retrouver les valeurs humaines.
Comme ça … dans 15 ans, on se dira : « putain nine… C’était grandiose… ».
Une bise à tous, à dans 15 ans, avé la régalade.
Merci à Seb Duss' (Jean-Claude, de son vrai prénom) pour me préparer sans contrepartie! On a fait du bon boulot ces deux dernières années... Et c'est pas fini. Merci à Franck Trapani pour se lever à 5h50 et venir me gueuler dessus au bord du bac à eau à 6h30 le matin... Sans vous deux, je ne serais rien... Et je serai perdu face à la dose de boulot à effectuer pour en arriver là.
Merci à Gloria Sport Arena pour me faire vivre cette aventure,
Merci à EUKLES qui m’autorise à poser des congés quand je veux, pour pouvoir vivre cette aventure… [Et du sans solde quand y’en a pu!]
Merci à Hoka One One de me suivre dans cette aventure,
Merci à Z3R0D, EaFit, FIZIK, Bollé, Rotor pour votre précieuse aide dans cette aventure.
Merci à tous pour vos lectures, messages, et autres boutades
Merci à Marmoud (Alex) de s’être occupé de vous sur Facebook… Tu as été top.
Merci à mon Papa que j’ai réveillé plus d’une fois en me levant le matin pour aller borner et qui n’a même pas râlé.
Merci à Montana de supporter que j'aille faire mes 190 km le dimanche.
Pour 2016 : Sidi vient se rajouter à la liste de fidèles compagnons, ainsi que le site n°1 de rencontre entre sportifs ‘FitnessLover.fr’ qui m'apporte un soutien...
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Enfin, merci à toi Simon Billeau pour la connerie humaine que tu véhicules… MAIS : grâce à toi, j'ai découvert qu'il existait des sites participatifs, des gens bien, et que mêlés ensemble, ça permet de financer tes vacances, MAIS AUSSI de vraies causes…
Et finalement, Simon… Avec du recul, même si tu as autant d’humour que ma porte-fenêtre et que tu es irrespectueux au possible : sans toi je ne n’aurais pas lancé cette cagnotte, et je te remercie vraiment pour ça…
Rogers se bat pour son bonheur : celui de souffrir moins chaque jour. Indirectement, grâce à toi, nous avons décroché un peu moins de 1.000euros…
Mais ces 1000 euros seront atteints grâce à quelques personnes qui vont s’y joindre en lisant ce débrief.. Sans dec, merci pour ça, merci pour lui.
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©photo A. Grenier - Z3ROD.
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